Pour assurer la sécurité des victimes, leurs noms resteront anonymes. Les noms des villes ont également été modifiés.
M, un jeune étudiant, s’est fait battre par son oncle lorsqu’il a découvert son homosexualité. Il s’est échappé de chez lui a vécu dans la rue, pour vivre librement sa sexualité.
Depuis tout petit, M, fait face à l’homophobie :« Les gens me disaient que j’étais un « goordjiguene », gay en wolof. […] Au fur et à mesure que je grandissais ils continuer à me le dire, j’avais compris ce que ça signifiait et j’en pleurais corps et âme. ».
En 2020, il fait la rencontre d’un jeune homme et va l’inviter chez lui. C’est une nuit, croyant que tout le monde dormait, que M. et son ami se sont fait surprendre en plein ébat sexuel. L’oncle de M. l’a alors battu, jusqu’au sang. Blessés, les deux jeunes hommes se sont enfuis.
Depuis, M. n’a pas remis les pieds chez lui et a été contraint de vivre dans la rue, en se cachant, craignant toutes représailles de la part de sa famille.Il loge aujourd’hui au Collectif Free Sénégal, dans l’attente d’une nouvelle vie : « Mon plus grand rêve est de quitter le pays, car l’homophobie y est bien présente. J’aimerais vivre pleinement ma sexualité dans un pays où il n’y a pas de discrimination à notre égard. ».